par Diabetcontrol | Jan 1, 2021 | Uncategorized
L’année 2020 est enfin passée. Ce fut une année difficile pour tout le monde. Le déconfinement nous a permis de retrouver les nôtres et de fêter avec eux le début de 2021. Peut-être que certains n’avaient pas le cœur festif, mais que d’autres en ont profité pour se laisser aller aux plaisirs de la table. L’abus de gourmandise a eu raison de vos glycémies. Il est temps de retourner à la normale et de prendre de bonnes résolutions pour cette nouvelle année.
Mes10 recommandations essentielles
1- La fin du yoyo des glycémies.
Cette année c’est décidé, vous en finissez ce cercle infernal. Vous adopter un changement alimentaire qui vous permette de vivre et manger avec plus de sérénité et sans ressentir de frustration. Vous devez avoir une alimentation variée, riche en fibres et contrôlée en apport glucidiques. Apprenez à composer vos menus en fonction des indices glycémiques des aliments. Ils sont classés par couleur : vert tout est permis, orange de façon modérée, rouge de façon occasionnelle. Je n’interdis aucun aliment à mes patients. En revanche, je leur apprends à faire les bonnes associations.
Il vous faut aussi limiter l’apport en lipides et cholestérol pour prévenir l’apparition de la plaque d’athérosclérose.
2- Perdre du poids.
Il est aujourd’hui démontré scientifiquement que la perte de poids réduits l’insulino-résistance, améliore l’activité de sécrétion insulinique du pancréas, réduit le diabète et la prise médicamenteuse par conséquent. La perte de poids diminue par la même occasion l’hypertension artérielle.
3- La pratique régulière d’un sport.
La marche intensive ou la course à pied, la gymnastique encadrée, tout sport est une aide essentielle, voire une prescription médicale à suivre pour avoir des glycémies dans la norme et se permettre de temps à autre des friandises.
La marche est votre meilleur médicament après un repas trop riche en glucides.
4- Contrôle régulier des glycémies.
Ne restez pas sur vos acquis et ce que vous pensez avoir comme taux de sucre dans le sang. C’est ainsi que votre glycémie s’élève de façon silencieuse et reste haute tout au long de la journée. A long terme, votre organisme s’est habitué aux valeurs élevées, les complications s’installent à votre insu.
5- Bien suivre les prescriptions médicales.
Reprenez votre traitement comme prescrit par votre médecin. Lors des fêtes, vous avez tendance à l’oublier. Les repas sont longs. Vous êtes dérèglé. Vous avez naturellement tendance à sauter des prises médicamenteuse. Retrouvez une régularité dans vos repas et votre quotidien, vous n’oublierez plus votre traitement.
6- Arrêter de fumer.
Effectivement, il est temps de vous défaire de cette addiction. Passé les 45 ans vous mettez réellement votre santé en péril de complications. Je pense notamment à l’infarctus du myocarde, pour ne citer que la moins pire. Faites-vous aider par un psychothérapeute et des séances d’hypnose.
7- Planifiez vos rendez-vous médicaux.
Vous savez que les délais d’attente peuvent être très longs. Prenez vos dispositions. Votre santé n’attend pas. Notez toutes vos questions à poser à votre médecin, il est là pour vous répondre.
8- Informez-vous.
Vous avez été nouvellement diagnostiqué. La bonne démarche est de vous renseigner le plus possible sur votre maladie, ses complications, la manière d’éviter le yoyo de glycémie. Vous devez être accompagné de votre entourage car cette maladie concerne toute la famille à présent.
9- Faites-vous plaisir.
Vous ne devez pas vivre dans la frustration ou la peur des complications. Vous pouvez tout faire avec votre diabète.
10- Gardez les gestes barrières.
Nous sommes toujours en pleine pandémie Covid-19. Les campagnes de vaccinations ont commencé mais nous devons tous rester prudents. Vous êtes porteur d’une maladie chronique à risque de graves complications. Ne l’oubliez pas.
Le diabète n’est pas une fatalité mais une façon de vivre.
Je vous souhaite à tous une excellente nouvelle année 2021. Que l’amour, la SANTE et la sérénité rayonnent dans votre vie et celle de vos proches. Je vous souhaite à tous de sortir de cette période sombre entachée par ce virus.
Ma résolution est celle d’être encore plus à votre écoute au travers de diabetcontrol. Ma priorité : vous aider à trouver une hygiène de vie normale en toute liberté.
Dr Audrey Levy

par Diabetcontrol | Déc 23, 2020 | Uncategorized
par Diabetcontrol | Déc 10, 2020 | Uncategorized
par Diabetcontrol | Déc 3, 2020 | Uncategorized
Les mots me manquent pour qualifier l’année que nous vivons. Les mots me manquent pour décrire ce que chacun d’entre nous supporte.
J’ai donné naissance à ma fille juste avant le premier confinement. Je suis médecin et j’étais remplie d’angoisse, pour elle, pour moi, pour ma famille.
Je suis asthmatique, je fais partie de la population à risque. Vous êtes diabétiques, vous faites partie de la population à risque.
Aujourd’hui, bien qu’il y ait ce nouveau confinement, nous avons plus de données et de recul sur ce virus.
Voici les réponses aux questions les plus courantes qui me sont posées.
Puis-je allaiter alors que je suis diabétique ?
La réponse est sans aucun doute : OUI !
Donner naissance à un enfant dans notre monde actuel est une grande responsabilité. C’est une joie immense, mais aussi une source de stress intense. Les hormones nous faisant changer d’humeur à tout instant, il peut être difficile de se canaliser. La fin de grossesse est pour beaucoup compliquée et la mise en place de l’allaitement un vrai casse-tête.
Pour une femme diabétique, c’est encore plus kafkaïen. La glycémie joue au yoyo.
Ne cédez pas à la panique, clamez-vous. Vous êtes à l’hôpital ou dans une clinique, donc dans un milieu sécurisé, entourée de professionnels, où tout le monde est là pour vous rassurer et vous aider. Utilisez cette période pour vous poser et prendre des repères. Je vous incite à lire mon article : Allaitement et diabète. J’y décris quelques règles à suivre.
Puis-je allaiter mon enfant si je suis porteuse du covid-19 ou si je suis malade ?
Voici une bonne nouvelle qui j’espère vous rassurera. En effet, selon l’OMS, aucun virus vivant n’a été retrouvé dans le lait maternel à ce jour. Seuls des fragments du matériel génétique du virus ont pu y être détectés, sans conséquence sur l’allaitement et le nourrisson.
Il semblerait aussi que ce virus soit essentiellement transmis par les voies respiratoires et non par la peau. Vous pouvez donc allaiter votre enfant en toute tranquillité.
Un geste simple et précautionneux est aussi de vous laver le mamelon au savon. Evitez le gel hydro-alcoolique, si vous avez des crevasses ou une irritation de la peau, vous allez avoir mal. Le gel laisse aussi un goût et une odeur désagréable sur votre peau que bébé sentira, et s’il en reste encore il en goûtera. Les muqueuses de sa bouche peuvent s’irriter également.
Si vous êtes porteuse ou malade, je vous recommande, malgré l’inconfort, de vous mettre un masque de protection. Essayez de procéder ainsi: mettez votre masque en premier, puis lavez-vous les mains et le mamelon en dernier. Ne touchez pas votre masque le temps de l’allaitement.
Récemment une étude américaine sur 116 patientes a montré que l’allaitement pouvait se pratiquer en toute sécurité si la mère prenait les précautions d’hygiène que je vous ai mentionnées plus haut. Par ailleurs, durant cette étude, la plupart des bébés étaient dans la même chambre que la mère infectée et aucun cas de covid-19 ou de symptôme n’ont été diagnostiqués. Ce qui est très rassurant.
Si vous êtes trop souffrante, mieux vaut alors tirer votre lait, non pour épargner bébé mais pour vous reposer. Les gestes sont les mêmes : vous mettez votre masque, vous vous lavez les mains, en dernier le mamelon, et vous tirez votre lait. N’oubliez pas de stériliser votre tire-lait après !
Est-ce que les bébés allaités sont protégés contre le coronavirus ?
Si je me réfère toujours à une autre étude américaine, les femmes qui ont été atteintes du covid-19 ont développé des anticorps. Ces anticorps passant dans le lait maternel, bébé est à priori protégé, le temps de l’allaitement.
Si vous n’avez pas été infectée par le virus, alors votre bébé ne peut avoir d’anticorps. Peu de cas covid-19 se sont déclarés chez les nourrissons, depuis le début de la pandémie. Il faut rester vigilant car le risque zéro n’existe pas, mais il ne faut pas s’inquiéter outre mesure.
Mon bébé peut-il me transmettre le virus ? Comment gérer l’école, la crèche, et le risque pour votre santé ?
Ces questions me semblent primordiales !
En effet faisant partie d’une population à risque, il est légitime de vous demander si votre enfant peut vous transmettre le virus. Vous êtes à la maison en congé maternité et bébé est avec vous. Le papa travaille, et vos autres enfants vont à l’école. Rien de plus normal que de vous poser des questions et avoir quelques angoisses.
Il est difficile de vous dire de garder vos distances avec votre famille, de porter un masque à longueur de journée. Ce que je fais, est assez simple. Je limite les contacts avec la population. J’éduque en répétant inlassablement à mon entourage les gestes barrières. Je n’embrasse personne, ni même mes enfants sur le visage ou les mains.
En ce qui vous concerne, n’oubliez pas de contrôler votre glycémie plus régulièrement, d’adapter votre thérapie et votre alimentation.
Pour conclure, je vous donne quelques chiffres réconfortants pour la santé de nos enfants. Voici le nombre d’enfants infectés par le virus en France et dans le monde.
En France, les données de surveillance montrent que les enfants sont moins touchés par la maladie Covid-19 et représentent moins de 1% des patients hospitalisés et des décès. Selon Santé Publique France, au 27 octobre dernier : 94 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été hospitalisés pour Covid-19 dont 18 en réanimation(1% des cas totaux adulte-enfant). 3 décès d’enfants âgés de 0 à 14 ans ont été enregistrés lors d’une hospitalisation pour Covid-19, depuis le 1er mars. Un décès est survenu au cours de la semaine du 21 au 27 septembre.
Dans le monde, les cas les plus graves reportés sont:
Aux Etats-Unis avec l’annonce des premiers décès : un bébé de neuf mois mort du coronavirus, le 29 mars, puis d’un second âgé de six semaines, quelques jours plus tard.
Au Royaume-Uni, un enfant de 5 ans est décédé du Covid-19 le 4 avril.
En Italie, pays le plus endeuillé par l’épidémie de coronavirus, au 23 mars, 597 cas étaient des enfants et adolescents de moins de 18 ans (soit 1%). Le taux d’hospitalisation des enfants était à cette date de 11% (soit 17,5% chez les moins de 1 an et 7% chez les plus de 7 ans). Aucun enfant n’a eu recours aux soins intensifs, selon les données de l’Istituto Superiore della Sanità italien.
En Chine, pays d’où la pandémie est partie, la revue Pediatrics rapporte 2 143 cas d’enfants chinois, dont 125 cas graves mais seulement 18 critiques et 1 seul décès.
On peut donc se rassurer mais il ne faut pas relâcher nos efforts et notre vigilance. Le virus est là et circule encore. Gardez en mémoire que ce virus est imprévisible. Personne ne peut savoir s’il va vous atteindre et dans quelle mesure. Personne ne peut prévoir quels seront les symptômes.
Alors vous pouvez vous détendre mais rester en alerte et respectez les gestes barrières.
Je suis à votre disposition pour tous vos doutes et vos questions. Le diabète même en cette période et avec un allaitement doit rester un moment de plaisir et de partage avec votre enfant.
Je suis là pour vous soutenir et vous aider dans votre démarche. Vous pouvez me poser vos questions par l’intermédiaire de mon mail : contact@diabetcontrol.com.
Portez-vous bien et soyez prudentes.
Dr Audrey Levy

par Diabetcontrol | Nov 19, 2020 | Uncategorized
Quand vous sortez de votre consultation de diabétologie, vous êtes déprimé ou satisfait. Satisfait si votre glycémie est parfaite. Le diabétologue content de votre suivi, et vous arrivez à suivre votre régime alimentaire sans trop de difficulté.
En revanche si vous en sortez insatisfait, c’est que rien ne va.
La base est l’alimentation , je ne le répèterai jamais assez !
Vous avez un choix absolument varié pour vous faire aider en matière de livres, de sites internet comme le mien, d’applications. Le personnel médical et paramédical, comme les nutritionnistes, sont là pour vous conseiller.
Et pourtant vous vous trouvez ici, encore à la recherche d’une solution.
Il est très difficile de changer ses habitudes alimentaires. Il est très difficile de se dire qu’on ne vivra plus comme avant. Pour y arriver il y a des étapes à franchir.
La première étape : accepter la maladie et non la combattre.
Autant accepter d’emblée que vous êtes diabétiques car vous y opposer n’est ni constructif, ni une attitude gagnante. Bien au contraire, c’est une attitude perdante. Vous ne pouvez gagner contre cette maladie si vous la refusez. En revanche si vous vous mettez en tête d’en comprendre les mécanismes et pourquoi vous êtes devenus diabétiques alors vous êtes au début de la solution.
Je reconnais que je vous parle de prendre vos responsabilités. On ne tombe pas diabétique. On le devient à force de malnutrition, de manger trop de sucre et de surpoids. Je parle ici du diabète de type 2.
Le diabète de type 1, c’est une autre histoire. Il est transmis de génétique. c’est aussi une maladie auto-immune. La faute à pas de chance, malheureusement…
La deuxième étape : accepter de l’aide.
Je me pose énormément de questions tous les jours. Mon but est vraiment de vous aider à mieux gérer votre diabète. Je sais que vivre avec cette maladie n’est pas si handicapante ou contraignante. Et pourtant elle l’est pour vous.
Alors comment puis-je vous aider ?
Quelle serait la meilleure façon de vous aider ?
Dans ma pratique, j’ai remarqué qu’un changement brutal de vos habitudes alimentaires était contre-productif. La détermination, l’assiduité, le temps consacré à comprendre, tout cela est assez limité dans le temps. Dès que se présente une fête, un repas entre amis ou en famille, les bonnes résolutions s’oublient. Il faut aussi se l’avouer, qui veut vivre de façon pérenne dans la frustration ? Personne !
Je vous offre une solution: je vous propose de corriger vos recettes de cuisine.
La cuisine, c’est une question de culture, de tradition, d’habitude et d’innovation.
Le diabète, c’est une question d’équilibre et d’association.
Par ce biais, je vous propose de rectifier votre mode alimentaire de façon personnalisée.
Je vous invite à m’envoyer via mon mail contact@diabetcontrol.com vos recettes. Je vous expliquerai de façon pratique ce que vous avez à changer pour que vos glycémies restent dans le range de la normale.
Je réponds volontiers à vos questions sur ma page Facebook : diabetcontrol. D’autres l’ont déjà fait. Pourquoi pas vous ?
Mon but est de vous aider à gérer de façon durable votre diabète de la façon la plus sereine possible, et en limitant les frustrations.
Ce site a été créé pour vous. J’ai voulu répondre à la demande et aux interrogations de mes patients.. Je sais aussi que ce sont les vôtres.
Je me suis donnée pour mission de vous accompagner et vous guider dans la gestion de votre quotidien. C’est pourquoi diabetcontrol.com tient compte de vos envies et vos besoins.
Dr Audrey Levy.

par Diabetcontrol | Nov 5, 2020 | Uncategorized
Je me souviens de mon premier rapatriement sanitaire du service de pédiatrie de l’hôpital de Toulon vers celui de l’hôpital de Lyon. Un diabète inaugural avait été découvert chez un enfant d’ un an et demi. La maman alertée par les énormes quantités d’eau que buvait son fils, s’était rendue aux urgences. Ils étaient en vacances. Le diagnostic fut un choc pour cette famille d’artistes qui ne voulait ni règles ni rigueur. Leur vie a changé sans prévenir.
J’ai amené la maman et son enfant en ambulance jusqu’à Lyon. Je me souviens de la foule de questions qu’elle me posait: « On ne cesse de m’expliquer qu’il va falloir contrôler l’apport de sucre chez mon enfant. Je ne comprends pas pourquoi on lui donne du lait éveil alors qu’ il y a du sucre. Je ne comprends pas pourquoi quand il boit du premier âge, ses glycémies sont correctes et dès qu’on lui donne du deuxième âge, rien ne va plus. Ceux ne sont pas des bons laits ? Pourquoi il y a du sucre ? Pourquoi on me dit de ne pas donner du sucre et on lui donne du sucre ? ».
Ma réponse fut simple : « Je ne suis pas votre pédiatre. Je ne peux vous donner tous les conseils adaptés alors que vous allez en maternité et qu’un pédiatre vous dira autre chose. La seule chose que je puisse vous dire, Madame, c’est que vous avez raison. Regardez toutes les étiquettes et apprenez. Vous y voyez mentionné sucre, vous n’achetez pas. Cuisinez vous-même le plus possible, et ça ira.»
Que dire de plus à cette pauvre mère qui était déjà si angoissée mise à part d’être attentive à tous ses achats et d’apprendre.
Chez un bébé, un enfant, les doses d’insuline sont minimes. Ça bascule vite. Ce petit a eu une pompe insuline.
Qu’y a-t-il dans ces laits ?
Dans l’esprit collectif, les laits maternisés sont équivalent au lait maternel, voire mieux : plus pratiques, moins contraignants, « parfaitement adaptés à bébé », aussi bon que celui de maman…
Comment l’allaitement qui est la chose la plus physiologique et la plus naturelle possible a pu être aussi vite et si facilement supplémenté.
Lisez les étiquettes et vous remarquerez que les laits maternisés sont composés :
- De lait de vache déshydraté. Ne dit-on pas qu’il est mauvais pour la santé, allergisant, trop riche pour bébé ? Pour pallier à cela, l’industrie agroalimentaire a trouvé la solution : du lait de vache déshydraté où on a enlevé ce qui est en trop et rajouté ce qu’il faut, à savoir, sans la caséine et les protéines solubles allergisantes, avec des huiles et protéines de toutes sortes. Ces laits sont vendus en pharmacie à des prix non négligeable…
- De probiotiques à forte dose pour que bébé puisse digérer le lait de vache. Si le terrain familial est propice à l’eczéma, aux intolérances, aux troubles digestifs, aux allergies en tout genre, c’est juste bénéfique pour bébé.
- De sucre raffiné à index glycémique élevé.
- De l’amidon, très utile pour la satiété et aider bébé à faire ses nuits. Il prévient en principe les régurgitations. Les régurgitations sont naturelles chez un bébé mais c’est dérangeant apparemment. A partir du moment où bébé grandit et grossit bien, pourquoi s’inquiéter ?
- Des huiles végétales de toutes sortes et notamment de l’huile de palme…
- Du fer, des vitamines et des minéraux, des acides aminés. Oui, les laits maternisés en sont pauvres et sont source de carences graves. l’industrie agroalimentaire les rajoute pour pallier au manque.
Je vous passe les détails de la fabrication. Personnellement cela m’a fait changer d’avis.
Et le diabète ?
On lit souvent des articles où les laits végétaux sont décriés, vus comme des sources de mauvaise nutrition, carences et j’en passe. Leurs effets sur bébé semblent plus dramatiques que bénéfiques.
En ce qui concerne les laits maternisés, on lit tout et son contraire dans les études scientifiques.
En 2013, la revue américaine « Journal of Protéome Research », publie une étude qui constate que les laits infantiles auraient plus tendance que le lait maternel à entraîner à l’âge adulte des problèmes d’obésité, de diabète, des pathologies du foie et du système cardio-vasculaire.
D’un autre côté, en 2014, l’étude internationale “Trial to Reduce IDDM in the Genetically at Risk” innocente les laits maternisés : les laits infantiles ne sont pas à l’origine de plus de cas de diabète de type 1. Ok, mais qu’en est-il du diabète de type 2 ?
L’étude ne mentionne rien, dommage.
Pour finir, en 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publie ses conclusions après avoir étudié 30 000 enfants âgés de 6 à 9 ans dans 16 pays européens. Ceux n’ayant jamais été allaités, mais nourris au lait en poudre, ont 22% de probabilité en plus d’être obèses par rapport à ceux qui ont été allaités.
Pour diminuer le risque d’obésité, l’OMS préconise un allaitement d’au moins 6 mois.
Soyez conscient qu’entre obésité et diabète de type 2, il n’y a qu’un pas. Une obésité infantile entraine un diabète à l’âge adulte. N’oubliez pas que la sollicitation intense du pancréas provoque une résistance des tissus à l’insuline.
On oublie trop souvent l’impact psychologique du surpoids pour un enfant. Les remarques des compagnons de classe, l’isolement et l’engrenage que cela représente. Oui, j’estime que ces laits sont vraiment mauvais.
Que faire si vous ne pouvez pas allaiter ?
Je ne suis pas là pour juger mais pour conseiller.
–Si vous ne pouvez allaiter ou si vous ne voulez allaiter, utilisez les laits en poudre le moins longtemps possible et passez à une alimentation variée rapidement.
–Éviter les laits « éveil » et tous les produits laitiers industriels pour enfant. Ce sont des sucres inutiles. Lait pour lait, donnez du lait de vache écrémé ou demi-écrémé, ou sans lactose. Ils sont moins allergisants. Après tout, dans les pays non industrialisés et moins riches que les nôtres, les enfants ont leur biberon de lait de vache ou de soja, ou de riz. Ils grandissent bien.
Pour toutes vos questions vous pouvez m’envoyer un mail sur contact@diabetcontrol.com. Je vous répondrai avec plaisir.
Dr Audrey Levy
